Les forces armées congolaises ont commencé à utiliser des drones de combat contre les rebelles du M23 soutenus par Kagame et le Rwanda, y compris les soldats des Forces de défense rwandaises (RDF) déployés dans la partie orientale de ce vaste pays riche en minerais qu’est la RDC pour soutenir le M23.

Samedi soir, des drones CH-4 ont frappé différentes bases des rebelles du M23 dans la région de Nyongera, au Nord-Kivu.

On ne sait toujours pas si les drones étaient pilotés par des soldats congolais ou par le personnel de la Coopération pour le développement de l’Afrique australe (SADC).

Les rebelles ont confirmé avoir été frappes par des drones de combat.

“Actuellement, les forces de la coalition du régime de Kinshasa (…) attaquent des zones densément peuplées à Nyongera et ses environs à l’aide de drones de combat”, a déclaré samedi soir Lawrence Kanyuka, responsable de la communication du M23.

Selon des sources, après avoir été touchés par des drones, des centaines de combattants du M23 ainsi que les soldats de RDF du Rwanda ont fui hier soir vers le Rwanda (Rubavu et Musanze) et en Ouganda (Kisoro).

Le bombardement intensif du territoire du M23 a eu lieu quelques jours seulement après que la SADC ait déployé des soldats et des armes modernes à longue portée pour neutraliser  ces rebelles.

Cette frappe marque un changement significatif vers le renforcement des capacités technologiques de l’armée congolaise dans les opérations de contre-insurrection.

Cela souligne également la modernisation des forces armées de la RDC sous le règne du président Félix Tshisekedi.

En février 2023, Kinshasa commande 9 drones de combat CH-4 à la Chine.

Les responsables affirment que Tshisekedi a ordonné à l’armée d’acheter davantage de drones alors que les rebelles menaçaient de capturer Goma.

Tshisekedi a récemment averti le Rwanda contre tout soutien aux rebelles du M23, affirmant que les forces armées congolaises avaient développé la capacité de « frapper Kigali sans envoyer de soldats au Rwanda ».

Le dirigeant congolais faisait référence à la puissance des drones de combat stationnés à l’aéroport militaire de South Kavumu, stratégiquement situé à portée de la zone de conflit.

“Les drones effectuent non seulement une surveillance aérienne du territoire rebelle mais effectuent également des frappes de précision contre les insurgés”, a déclaré une source au sein d’un organisme de sécurité régional qui a préféré garder l’anonymat pour s’exprimer librement.

« Nous voyons désormais le M23 enregistrer des pertes considérables car même si vous vous cachez dans une tranchée, les drones vous localiseront et vous frapperont. Vous n’avez pas de place pour vous échapper ni la capacité de les tirer .

Le CH-4 est un drone  sans pilote (UAV) à moyenne altitude et longue endurance (MALE) capable de transporter diverses armes, notamment des missiles air-sol et des bombes.

Les drones disposent d’un système mixte d’attaque et de reconnaissance avec des dispositions pour 6 armes et une charge utile allant jusqu’à 250 à 345 kg.

Les attaques de M23 et RDF du Rwanda ,  ont fait des milliers de victimes civiles et déplacé environ 1,1 million de personnes dans la province du Nord-Kivu depuis mars 2022.

La majorité des personnes déplacées, dont plus de 60 pour cent sont des enfants, se réfugient dans des sites de déplacés surpeuplés et dotés de ressources limitées, dans et autour de Goma, la capitale du Nord-Kivu, et dans le territoire environnant de Nyiragongo, où ils ont toujours un besoin les besoins d’urgences  comme les nourritures, soins de santé et de protection. , abri, et eau potable.

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