Rapport de « Human Rights Watch » sur les événements au Rwanda en 2023

Le rapport met en évidence les violations persistantes des droits de l’homme au Rwanda en 2023. Les critiques, journalistes, militants de l’opposition et autres voix dissidentes ont été victimes de poursuites abusives, de disparitions forcées, voire de décès suspects. Dans ce contexte, le décès du journaliste John Williams Ntwali, officiellement déclaré comme un accident de la route par les autorités, reste entouré de doutes en l’absence de preuves convaincantes.

L’armée rwandaise a été associée à des opérations militaires en République démocratique du Congo, apportant un soutien au groupe armé M23, responsable de crimes de guerre. Les attaques explosives dans la province du Nord-Kivu ont exacerbé la crise humanitaire. Parallèlement, les forces de sécurité rwandaises ont maintenu leur répression envers les voix dissidentes, incluant la détention arbitraire de personnes jugées « indésirables », parmi lesquelles des enfants des rues et des travailleurs du sexe, en amont d’événements de grande envergure. Le centre de transit de Gikondo a été vivement critiqué pour ses mauvais traitements et ses conditions de détention déplorables.

Sur le plan politique, l’espace pour l’opposition demeure restreint, marqué par l’emprisonnement de membres de l’opposition et des mesures répressives contre les réunions critiques. Les condamnations prononcées à l’encontre des opposants constituent une violation manifeste de la liberté d’expression. Plusieurs journalistes, dont le blogueur Aimable Karasira et le journaliste Dieudonné Niyonsenga, sont actuellement détenus, et des procès inéquitables ainsi que des peines sévères sont rapportés.

Le Rwanda a suscité des critiques pour son soutien au groupe armé M23, entraînant le déplacement massif de populations. Les droits des réfugiés ont été politisés, et les accords d’asile conclus avec le Royaume-Uni ont été jugés illégaux en raison des lacunes dans le respect des droits humains au Rwanda. Bien que les relations entre personnes de même sexe ne soient pas criminalisées, la stigmatisation persiste au sein de la communauté LGBT. Les efforts de justice internationale pour les crimes du génocide de 1994 progressent, mais des préoccupations persistent quant aux droits des accusés.

Des sanctions émanant de l’Union européenne et des États-Unis ont été imposées à des responsables rwandais pour leur soutien au M23. Cependant, l’UE n’a pas publiquement condamné les violations des droits humains au Rwanda.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *